En dépit d'un rejet par une très grande majorité de consommateurs, les OGM se sont introduits dans la chaîne alimentaire par le biais des produits animaux destinés à notre consommation, comme la viande, les œufs, le lait.


LES DANGERS SANITAIRES DE L'AGRICULTURE INTENSIVE
L'emploi massif des pesticides cause de graves dommages aux écosystèmes. Dispersés hors des champs, les pesticides sont présents aujourd'hui dans tous les milieux et maillons biologiques. On en retrouve dans nos aliments, dans l'eau, dans l'air, dans les sols, mais aussi dans le sang et même dans le lait maternel.

A la veille du Salon de l'Agriculture, France Nature Environnement lance une campagne choc sur les dégâts provoqués par une agriculture intensive peu respectueuse de notre environnement. Pas seulement un coup de poing médiatique, mais aussi l'occasion de proposer des solutions et d'ouvrir un dialogue.

AVERTISSEMENT
Cette nouvelle page n'est absolument pas un pamphlet contre les agriculteurs. Ces informations ne ciblent que les tenants d'une agriculture intensive et productiviste, nuisible aux êtres vivants et à la Nature. Quand le ministère de l'agriculture se réjouit du passage, chaque jour, de 15 agriculteurs à la culture bio, il faut relativiser car avec environ 400 000 exploitations actuelles, il faudra au minimum 70 ans pour la transformation de l'ensemble de l'agriculture française.
La Bretagne concentre sur 4 départements la moitié des porcs et de la volaille française. La Bretagne est également la première région française en élevage bovin laitier. Au total, la quantité d'effluents produite chaque année (lisier, fientes et fumier), dans ces 4 départements est équivalente à la pollution émise par 50 millions d'habitants.

UN LIVRE CHOC DENONCE LES DERIVES DE L'AGRICULTURE

Coût exorbitant des subventions, risques sanitaires... l'auteur du "livre noir de l'agriculture", Isabelle Sapporta, part en croisade contre le système agroalimentaire.


"En apparence, l'agriculture française fournit une nourriture pas chère. Mais, si vous y ajoutez le coût prohibitif des subventions de la politique agricole commune (PAC) qui s'élèvent à 57 millions d'euro en 2010, le prix de la dépollution des eaux et l'explosion des cancers liés à la malbouffe, la facture de l'agriculture intensive devient vite salée... Pour l'eau par exemple, les agriculteurs sont responsables de 70 à 80 % des nitrates ou phosphates présents dans les rivières. Et pourtant, ils ne paient que 1 % des frais de dépollution. Les 99 % restants sont payés par les Français.
Par ailleurs, les résidus de pesticides qui se retrouvent dans nos assiettes augmentent les risques de cancer. Ensuite, les porcs ou les poulets sont gavés d'antibiotiques. Or, les molécules sont les mêmes pour les humains et pour les bêtes. A force de traitements, on a créé des bactéries super résistantes. Cette résistance aux antibiotiques, c'est chaque année en Europe 25 000 morts. Quand on voit la composition des aliments pour bétail, de nouveaux scandalmes sanitaires tels que celui de la vache folle nous pendent au nez.
Je préconise un véritable débat de société et une volonté politique forte de changer le modèle agroalimentaire. Le Grenelle de l'environnement prévoyait 20 % des surfaces cultivées en agriculture bio, nous n'en sommes qu'à 2,8 %. Il faut subventionner massivement les exploitations bio et taxer à 40 % les produits phytosanitaires au lieu de continuer à injecter toujours plus d'argent dans un système qui nuit à la santé des agriculteurs et à la nôtre". Interview donnée au Parisien par Mlle Isabelle SAPORTA. (16 février 2011)
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